Emploi d’été au Canada en quelques chiffres

Emploi d’été au Canada – L’enquête sur la population active (EPA) menée chaque année de mai à août par Statistiques Canada recueille les données sur le marché du travail des jeunes de 15 à 24 ans qui fréquentaient l’école à temps plein avant l’été et qui ont prévu de retourner aux études à l’automne.

Ces étudiants qui décident de travailler

Alors que certains suivent des cours d’été, font du bénévolat, voyagent ou déclinent un job estimé peu flexible et peu rémunérateur, 64 % des étudiants interrogés en juin 2016 travaillaient ou étaient à la recherche d’un emploi d’été.

Cette moyenne cache toutefois certaines disparités ces 5 dernières années selon les critères suivants :

  • Le sexe : 70 % des étudiantes travaillaient contre 66,6 % des étudiants;
  • Les provinces : avec une fourchette allant de 75,7 % pour l’Alberta à 63,1 % pour le Québec;
  • Les programmes de formation : alors que 77 % des étudiants en santé et services connexes ont travaillé l’été, ils étaient seulement 61 % pour les étudiants en programmes mathématiques et informatiques.

Dans certains cas, un emploi d’été ne suffit pas : 25,4 % des étudiants interrogés vont prendre 2 jobs et 5 % en prendre 3 et plus. Bien souvent, l’étudiant doit cumuler les emplois, car son revenu salarial est faible (humanitaire, sciences de la vie, arts visuels et de la scène), contrairement aux étudiants en architecture, commerce, en ingénierie, en informatique qui pourront se contenter d’un seul job d’été.

Facile ou pas de trouver un emploi d’été au Canada ? 

Des disparités existent dans le succès de la recherche d’emploi d’été, toujours selon les critères: 

  • Le sexe : il semble que les étudiantes aient moins de difficulté à trouver un emploi d’été;
  • Les provinces : la population étudiante québécoise est celle qui trouve la recherche plus difficile;
  • Les programmes : les chances ne sont pas les mêmes selon qu’on étudie en  affaires et sciences sociale ,en arts visuels et de la scène, en santé ou comme architectes et ingénieurs …

Un sondage de CPA Canada, mené en juin 2016 auprès de 1 012 jeunes canadiens (2016 CPA Canada Youth Summer Jobs Survey) révèle qu’un tiers des participants jugent ne pas avoir accès à un emploi d’été de qualité, tandis que 32% d’entre eux admettent que ce type d’emploi ne les prépare pas adéquatement à leur entrée prochaine sur le marché du travail.

Emploi d’été ne rime pas toujours avec emploi salarié

Le travail indépendant est toujours une possibilité, et peut d’ailleurs être combiné avec un job salarié. Les étudiants qui ont choisi d’être indépendants travaillent en moyenne 19 heures par semaine – contre 40 heures pour le job salarié. L’entrepreneuriat est choisi majoritairement pour la recherche de flexibilité du temps de travail et pour le niveau de revenu. Les « étudiants-entrepreneurs » sont plus souvent issus des programmes en arts, enseignement et services éducatifs, et moindrement  dans les services.

Travailler, mais à quel prix ?

Une distinction du taux horaire est à noter à différents niveaux : le sexe, l’âge et les provinces influencent le taux horaire. Les programmes d’études font également varier  le montant de la rémunération.

Ainsi un étudiant qui a trouvé un emploi dans une administration publique sera rémunéré entre 12.93$ et 23.78$ de l’heure, selon son niveau de scolarité (de collège / Cégep, à troisième cycle) et selon l’échelon .

Pour les étudiants de niveau secondaire, au 1er mai 2017, la rémunération se situe entre 10.91$ et 11.88$ selon l’échelon.

Les étudiants en génie et nouvelles technologies pourraient prétendre à un salaire horaire variant de 18.20$ à 21.75$ selon le niveau de leur stage, tandis que les étudiants en chimie et sciences biologiques toucheraient environ  14$ de l’heure (jusqu’à 18.25$), et ceux en mathématiques (actuariat) jusqu’à 27$ de l’heure (moyenne de 23.46$)

(Compilation de données de UdM, de l’Éts, et taux de rémunération des étudiants de la fonction publique, Gouvernement du Canada, 1er mai 2017)


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